Don't trust anybody above thirty

Les pièces de Pacsika sont plutôt étonnantes : assemblage d'objets, de bric à brac, elles ont cette élégance de l'équilibre précaire et mettent en jeu des sens, des systèmes, des images surprenantes. Jeux de mots, jeux de sens, jeux d'analogies donnent aux objets mis en œuvre une réalité nouvelle, non plus fonctionnelle, mais humaine voire métaphysique (ou pataphysique). Deux tables (dont une à l'envers et les pieds écartés) semblent copuler dans un tremblement magnétique. Une batterie électrique se retrouve branchée à une bougie éteinte dans un échange impossible d'énergie. Une photographie révele que l'ombre d'une bougie allumée peut donner l'aspect d'une bougie éteinte dont une fine fumée s'échappe. Deux plantes sur des stèles bancales deviennent elles-mêmes le support d'un grand carton blanc percé. Leurs feuilles traversent le carton y créant un nouveau paysage. L'envers du décor fait également partie du décor et démontre la dualité de toute chose. Objets, possédez-vous une âme ? L'artiste triture une métaphysique du monde avec ses oppositions et ses absurdités, mélangeant le haut et le bas, la lumière et l'ombre, l'envers et l'endroit, l'équilibre et le déséquilibre dans des propositions qui ne manquent ni d'élégance ni d'humour.

Christophe Cesbron

1/7préc.suiv.

Vue de l'exposition « Don't trust anybody above thirty » par Rudolf Pacsika, Zoo centre d'art contemporain, 2000

Vue de l'exposition « Don't trust anybody above thirty » par Rudolf Pacsika, Zoo centre d'art contemporain, 2000

Vue de l'exposition « Don't trust anybody above thirty » par Rudolf Pacsika, Zoo centre d'art contemporain, 2000

Vue de l'exposition « Don't trust anybody above thirty » par Rudolf Pacsika, Zoo centre d'art contemporain, 2000

Vue de l'exposition « Don't trust anybody above thirty » par Rudolf Pacsika, Zoo centre d'art contemporain, 2000

Vue de l'exposition « Don't trust anybody above thirty » par Rudolf Pacsika, Zoo centre d'art contemporain, 2000

Vue de l'exposition « Don't trust anybody above thirty » par Rudolf Pacsika, Zoo centre d'art contemporain, 2000